Programmede Corsica Linea. La compagnie maritime française a a programmé d’assurer six dessertes en aller-retour, durant le mois de septembre 2022, au départ Marseille vers Alger. Les dates de départ sont programmées pour les 2, 4, 6, 9, 20 et 27 septembre 2022 à 10h. Les arrivées à Alger sont prévues pour le 3, 5, 7, 10, 21 et 28
Recommandé Avion / Bateau / Bus / Train / Taxi / Parking Oran : Bus - Autocar. A proximité de la Grande Mosquée Abdelhamid Badis et de la Daira. - Oran - Algérie. Minibus de 36 places et taxis inter-wilayas, qui permettent donc de se
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Dimanche26 juillet, 8h. Nous voici à l'entrée du port d'Alger, côté voyageurs. Nous nous préparons à prendre le départ pour Marseille à
Pourrappel, un incendie s’est déclaré à bord du navire Tariq Ibn Ziad dans la nuit de samedi à dimanche alors que le bateau se trouvait au large de Palma de Majorque ravageant une trentaine de véhicules se trouvant à bord du carferry Tariq Ibn Ziad qui assurait la liaison Marseille à Alger. L’on ne déplore toutefois aucune victime.
ferryMarseille Alger bateau Marseille Alger billet bateau Marseille Alger tarif bateau Marseille Alger prix ferry Marseille Alger billet ferry Marseille Alger tarif ferry Marseille Alger prix bateau Marseille Alger. Détails Écrit par Cliquecorse Publication : 28 août 2016 Mis à jour : 2 mars 2018 Utilisez ce formulaire pour réserver, comparer les tarifs et les horaires des
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La compagnie maritime africaine possède une flotte de cinq navires d’une capacité qui varient entre 206 et 1800 passagers, baptisés Elyros, Tariq Ibn Ziyad, Tassili II et Seraidi, un petit bateau dédié au transport urbain, permettant aux voyageurs d’atteindre les différentes villes côtières du pays en bénéficiant d’un service de transport plus rapide. Près de quatre cent traversées internationales sont programmées durant la saison estivale de chaque année pour transporter près de deux cent milles passagers vers les meilleures villes côtières en Europe. Les navires que mobilise la compagnie algérienne pour assurer l’acheminement des voyageurs peuvent accueillir plus de trois cent milles véhicules tous les ans. L’entreprise du transport maritime d’Algérie a contribué très fortement au progrès et l’évolution des activités touristiques dans le pays. Ses lignes sont utilisées par des milliers de touristes étrangers tous les ans. Une équipe d’assistants et conseillers qui savent gérer des clients insatisfaits D’énormes efforts sont effectués et déployés par les membres d’équipage d’Algérie Ferries pour que les voyages de ses clients à bord de ses navires se passent comme ils l’ont imaginé, cependant, comme l’erreur est parfois inévitable, certains passagers se plaignent de conditions déplorables avant ou durant leur voyage les poussant à porter plainte contre l’entreprise Retard du navire, passagers maltraités par les agents d’accueil, bagage livré en retardé, cassé ou endommagé, … L’entreprise algérienne a ses propres solutions pour gérer l’insatisfaction de ses clients, et transformer les pépins en pépites. Algérie ferries compte une équipe de conseillers, d’assistants et de chargés de réclamation client qui sont prêts à s’adresser aux passagers mécontents à n’importe quelle heure en répondant à leurs questions et demandes de renseignement au sujet d’un service qui correspond pas à leur attente, à tout moment. Déposez vos réclamations et vos plaintes à distance Les responsables Customer Service font attention à tous les commentaires que vous faites quant à un service proposé à bord ou au sol au sujet d’une réservation de billet, achat des produits proposés par la compagnie, …. Le sens du contact et de la vente, résistance au stress, discrétion, … et beaucoup d’autres caractéristiques appartenant aux qualités incontournables des collaborateurs au service clientèle de cette entreprise du transport maritime qui savent s’adapter aux différentes situations et réagir avec un sang froid. Ceux-ci assurent le lien avec les passagers par téléphone, email ou courrier postal. Ils peuvent mener des enquêtes et répondre à toutes les plaintes venant des vous et des autres clients, et les transformer en satisfaction. Chez la compagnie du pays nord-africain, les conseillers clients sont amenés à travailler les soirs, et même durant les jours fériés, rien que pour veiller à répondre à vos questions et traiter vos soucis en vous fournissant les explications demandées suite au désagrément que vous aviez subi avant atteindre votre destination. Contactez son centre d’appel au Tel + / 77/78 ou envoyer vos réclamations à
Und aleawdat iilaa almanzil Je veux rentrer chez moi », disent ceux qui maîtrisent un peu l’arabe littéraire. Ana badeh ruh ala dar-i Je veux rentrer à la maison », disent ceux qui pratiquent l’arabe dialectal. Mais le message est le même. Dans toute l’Europe, de nombreux Algériens d’origine, qu’ils soient des nationaux algériens ou des binationaux rappelons que l’Algérie ne reconnaît pas la double nationalité, veulent regagner le bled. Pour échapper à ce virus qui, semble-t-il, serait moins meurtrier outre-Méditerranée officiellement, 83 cas et huit morts en Algérie. Ils ont ainsi été des centaines à attendre dans le port de Marseille, dans des conditions de promiscuité indescriptibles, les… deux navires mobilisés par l’entreprise nationale Algérie Ferries. Le 15 mars, des départs ont eu lieu. Le dernier navire, le Tariq Ibn Ziyad, a quitté Marseille le 18 mars. Avec des laissés-pour-compte. Comme cet homme qui témoigne J’ai quitté Paris pour un bateau à Almeria, au sud de l’Espagne. Il a été annulé. On m’a envoyé sur Alicante. Le navire a aussi été annulé. On m’a expédié à Marseille en me disant que notre gouvernement algérien nous envoyait un bateau pour nous rapatrier. Et là, je suis à zéro… Je n’ai plus de bateau. Je veux regagner mon pays. J’habite en Algérie. Toute ma famille est là-bas. » Certains avaient obtenu un billet par la Corsica Linea pour embarquer sur le Danielle Casanova. Départ annulé à la dernière minute. Depuis le passage au stade 3, la France a fermé l’espace Schengen. Une mesure qui s’applique aussi aux dessertes maritimes. Arrivé à Alger le 19 mars cette date sinistre, fêtée par le FLN, le PC et la FNACA, a été marquée dans la discrétion cette année… avec 1 700 passagers, le Tariq Ibn Ziyad a été amarré sur un quai sécurisé. L’équipage a été mis en quarantaine à bord, les passagers à terre leurs véhicules restant réquisitionnés pour désinfection. En provenance de Marseille lui aussi, avec 648 personnes à bord, le Djazaïr II a accosté à Oran. Tous les passagers ont été confinés pour quatorze jours dans un complexe touristique. Toujours le 18 mars, des centaines d’Algériens sont restés en rade à Orly, Alger ayant suspendu les liaisons avec la France. Ce qui, là encore, a donné lieu à des mouvements de foules entremêlées pendant que les haut-parleurs répétaient en boucle Respecter un mètre entre vous. » Une consigne à peu près aussi suivie que sur les marchés de Barbès… Les naufragés d’Orly sont finalement revenus dans la région parisienne. Chez eux » pour ceux qui y vivent habituellement, dans leurs familles pour ceux qui étaient venus visiter lesdites familles. Cela dit, quand on a vu l’exode des bobos et des nantis vers les îles de Ré, d’Oléron, à Belle-Ile-en-Mer par exemple, on n’a pas forcément envie de dauber plus que ça sur ces blédards qui souhaitent retrouver le pays… • Photo un début de remigration ? Cet article Ces Algériens qui veulent rentrer au bled… est apparu en premier sur Présent.
A la descente des ferries en provenance d'Algérie, douaniers et policiers multiplient les fouilles. Les importations illicites ont explosé. Jérôme Chatin/L'Expansion "Le Tariq arrive !" Ce 19 mai, la grande carcasse blanc et bleu du ferry qui assure la liaison entre Alger et Marseille accoste enfin au quai de la Joliette, à l'ombre des coupoles néogothiques de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure. Le Tariq Ibn Ziyad affiche deux bonnes heures de retard. A l'entrée de la gare maritime de la Major, triste bâtiment de béton brut, les porteurs s'ébrouent. C'est l'heure de se mettre au travail. "Le Tariq arrive !" A quelques centaines de mètres de la mer, au commissariat de la Canebière, le brigadier Ali est sur les dents. Voilà cinq mois qu'avec ses huit policiers il fait la chasse aux vendeurs de cigarettes de contrebande et à leurs fournisseurs. A chaque arrivée de ferry, direction le port, où son équipe surveille le débarquement des passagers et des voitures aux coffres et aux galeries surchargés. Chacun, ici, le sait c'est par bateau que la plupart des cartouches de Marlboro déboulent sur les trottoirs de Marseille où le paquet se vend 5 euros, soit 2 euros de moins que chez les buralistes. "Le marché parallèle s'est développé au fur et à mesure des hausses successives du prix du tabac, constate Pierre Lanoë, buraliste depuis près de trois décennies sur le boulevard Garibaldi. Dans la rue, mais aussi dans les snacks, les épiceries et les magasins de téléphonie mobile." Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement La France est désormais le pays d'Europe continentale où fumer coûte le plus cher, juste derrière la Norvège. Autant dire un eldorado pour les trafiquants de cigarettes. Afin d'évaluer l'ampleur de la fraude, les quatre géants de l'industrie 1 commanditent chaque année une étude confidentielle, fondée sur la méthode dite du "ramasse-paquets". Des milliers d'emballages vides sont collectés dans 118 villes françaises et les restes de tabac analysés afin de déterminer leur origine. Résultat autour du Vieux- Port, 18,2% des cigarettes viennent tout droit d'Algérie. Des Marlboro, surtout, ainsi que des L&M, deux marques produites en Algérie par le groupe Philip Morris International. On trouve également des American Legend fabriquées en Grèce, et transférées en fraude vers le marché algérien. En 2014, la douane a confisqué 5 tonnes de cigarettes algériennes. Jérôme Chatin/L'ExpansionLa contrebande en provenance du sud de la Méditerranée n'est pas une spécialité phocéenne. En Seine-Saint- Denis, 14% des paquets sont originaires du Sénégal ou d'Afrique du Nord - essentiellement d'Algérie. Les importations illicites de cigarettes algériennes ont explosé ces dernières années. En France, elles auraient atteint 2,7 milliards d'unités en 2014, selon une enquête, publique celle-là, menée par la société d'audit et de conseil KPMG pour le compte des producteurs de tabac. 1,7 milliard de plus qu'en 2012. La motivation des trafiquants tient en quatre mots "High profit, low risk [marge élevée, faible risque]", résume un enquêteur britannique chargé de combattre la contrebande et la contrefaçon pour le compte de British American Tobacco. En Algérie, une cartouche de dix paquets de Marlboro coûte 13 ou 14 euros si l'acheteur la paie en dinars, 20 à 30% moins cher s'il débourse des euros. Dans les rues de Marseille, les demi-grossistes la cèdent pour 30 à 35 euros aux revendeurs qui, eux, la monnaient 50 euros aux fumeurs. D'après Philip Morris, ce commerce engendrerait un chiffre d'affaires annuel de 159 millions en Seine-Saint-Denis. Pour la seule ville de Marseille, il rapporterait 42 millions d'euros. Pourtant, les peines encourues sont faibles cinq ans de prison au maximum pour "trafic en bande organisée"; six mois derrière les barreaux et 3750 euros d'amende pour "vente à la sauvette". Bien souvent, les revendeurs s'en tirent avec un simple rappel à la loi. En cas de récidive, ils peuvent écoper de quelques mois d'emprisonnement avec sursis. "Autant de raisons qui conduisent certains spécialistes des stupéfiants à se reconvertir dans le tabac", observe le commissaire marseillais David Brugère, qui a mis en place le groupe chargé de démanteler les réseaux de distribution. Mais il n'est pas facile d'intercepter des cigarettes qui, le plus souvent, ne voyagent pas à l'intérieur de conteneurs ou de camions, mais dans les bagages des passagers, que la loi autorise à rapporter une seule cartouche - s'ils partent d'un pays extérieur à l'Union européenne. Les douaniers appellent ce mode de convoyage le "trafic fourmi". Epuisant à contrôler, impossible à endiguer. "Nous ne sommes que 16000, et nos effectifs doivent encore baisser, regrette Vincent Thomazo, secrétaire général du syndicat Unsa Douanes. Ne nous leurrons pas les contrôles seront moins nombreux à l'avenir." En 2014, ses collègues ont confisqué 5 tonnes de cigarettes algériennes. En moyenne, ces prises portaient sur 20 cartouches - de quoi remplir un sac à dos, pas davantage. "Nous n'avons réalisé que 20 saisies supérieures à 100 kilos, précise Max Ballarin, patron de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières. L'essentiel de cette contrebande correspond bien à des flux de voyageurs." Et aux allers-retours des marins algériens. Il y a quelques semaines, une patrouille nocturne de la brigade anticriminalité de Marseille a récupéré 140 cartouches échouées sur le quai de la Joliette. "La nuit, les marins balancent des sacs et des cartons pleins de cigarettes par-dessus les grilles de la gare maritime et les grossistes les récupèrent", décrypte le brigadier Ali. Des méthodes calquées sur celles des trafiquants de stupéfiantsAutre filière d'acheminement l'avion. A l'aéroport de Marseille Provence, la police de l'air et des frontières a récemment cueilli un voyageur en provenance d'Alger dont les bagages ne contenaient pas le moindre vêtement ou article de toilette - des cigarettes uniquement. C'était un habitué de ce vol, comme l'attestait son passeport constellé de coups de tampons... Mais beaucoup de trafiquants sont devenus prudents. "Ils ne font passer que des petites quantités sur les liaisons directes, très contrôlées, souligne un douanier en poste à Orly, où atterrissent quotidiennement entre 10 et 20 appareils partis d'Algérie. A présent, ils fractionnent leur trajet et transitent par l'Espagne ou le Portugal avec des valises pleines de cartouches..." Pour rallier Toulouse, les Marlboro et L&M algériennes empruntent également les bus Eurolines au départ de l'Espagne. "Un grossiste important serait installé à Alicante", glisse un bon connaisseur du sujet. Ces questions de logistique n'intéressent pas les fumeurs en quête de prix cassés. En ce joli jour de mai, comme à l'habitude, ils viennent faire leurs emplettes au métro Barbès-Rochechouart, à l'angle des boulevards de la Chapelle et Barbès, à Paris. Les paquets de Marlboro passent discrètement de main en main. Trois hommes s'éloignent en direction d'une voiture noire, garée un peu plus loin. Le conducteur, la soixantaine bonhomme, tire de son coffre un sac en plastique plein de cigarettes qu'il troque contre quelques billets. "Tous les jours, des gens passent pour revendre les trois, quatre ou cinq cartouches qu'ils ont rapportées d'Algérie", explique un douanier. Dans un ballet incessant, de l'aurore à la nuit, une dizaine d'hommes vont et viennent, approvisionnant les revendeurs. Un grand costaud, barbe courte et chaîne en argent, montre fièrement à son copain comment il dissimule plusieurs cartouches dans les manches du blouson marine qu'il porte négligemment sur les épaules. Un autre se hisse sur un portillon de sortie du métro pour tirer des paquets de leur cachette. "Ils les planquent partout où ils peuvent, observe Jérôme Clément, commissaire central adjoint du XVIIIe arrondissement dans les bouches d'égout, derrière les roues des voitures, dans les moindres interstices du mobilier urbain." Opération conjointe police-douanes, à Aubervilliers, en PHOTO / MIGUEL MEDINAAutour de la station de métro des Quatre-Chemins, entre Pantin et Aubervilliers Seine-Saint-Denis, le manège est à peu près identique. "Barbès n'est plus, comme naguère, l'unique lieu de vente à la sauvette, relève Gérard Bohélay, président de la Fédération des buralistes d'Ile-de-France. Les points de distribution ont essaimé." Les spécialistes de la clope se sont professionnalisés, aussi, calquant méthodes et organisation sur celles des trafiquants de stupéfiants. Ils ont leurs "chouffeurs" guetteurs, leurs ravitailleurs, leurs vendeurs - souvent des étrangers en situation irrégulière qui se disent originaires de Libye, de Syrie ou d'Egypte -, leurs banquiers ou trésoriers responsables de la collecte de l'argent, leurs gérants chargés de la supervision. Voire leurs rabatteurs, comme à Marseille, pour orienter les clients vers leurs nouveaux territoires. Afin de limiter les risques de saisie, les stocks sont répartis dans des appartements "nourrices" et alimentent des caches intermédiaires. "Les revendeurs que nous arrêtons n'ont plus de cartouches sur eux, juste quelques paquets", confirme la commissaire Fabienne Azalbert, à Aubervilliers. Dans la zone prioritaire de sécurité à cheval entre cette commune et celle de Pantin, comme dans le quartier parisien de Barbès, police et douane unissent leurs efforts pour neutraliser ce commerce. Non sans mal, car les marchands improvisés cèdent la place à d'autres ou réapparaissent sous une nouvelle identité. "On les arrête, mais ils sont dehors tout de suite...", grince un policier. Des réseaux criminels exploitent-ils cette main-d'oeuvre taillable et corvéable à merci ? Ce trafic en alimente-t-il d'autres, plus dangereux ? "On pense qu'il existe des filières organisées, peut-être des structures mafieuses, mais, pour l'instant, nous n'avons pas de vision claire et exhaustive", reconnaît un enquêteur des douanes. A Marseille, le commissaire Brugère et son équipe essaient de "détricoter la pelote", comme ils disent. D'identifier les acteurs, des "mules" chargées de transporter la marchandise aux grossistes. De localiser les appartements et les box de stockage. D'infiltrer le port et de recruter des indics. Dans la cité phocéenne, la tension monte entre bandes rivalesDéstabilisés par cette offensive, les trafiquants ont remballé les paquets qu'ils vendaient au grand jour, autour de la porte d'Aix et sur le marché de Noailles. Plus discrets, ils ont investi de nouveaux lieux comme le marché aux puces ou la rue des Dominicaines. Et décalé leurs horaires de travail en soirée. Ces bouleversements exacerbent les tensions entre bandes rivales, même si tous les trafiquants phocéens, ou presque, sont nés à Annaba, grand port du littoral nordest de l'Algérie. L'un d'eux a été la cible d'un règlement de comptes le 16 mai. 1 American Tobacco, Philip Morris International, Japan Tobacco et British American Tobacco. En début de matinée, près de la porte d'Aix, cet homme de 19 ans s'effondrait, blessé de plusieurs coups de couteau. Trois jours plus tard, le brigadier Ali et ses collègues ne sont pas mécontents de leur tableau de chasse. A la descente du Tariq, ce jour-là, ils ont intercepté deux véhicules, saisi 43 cartouches et interpellé trois hommes. L'été sera chaud, ils le savent en juillet et août, la noria des ferries s'accélère entre les deux rives de la Méditerranée. Sur le quai de la Joliette, un porteur commente avec flegme ces grandes manoeuvres "Bien sûr, les policiers et les douaniers trouvent des cartouches, ici et là, mais pas tout. C'est un gruyère, ce port..." 1 American Tobacco, Philip Morris International, Japan Tobacco et British American Tobacco. 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